Un article publié dans le journal BMC Gastroenterology en Juillet 2025 analyse 7 études concernant 760 patients. Le but de cette recherche est de répondre à la question : vaut-il mieux un traitement doux (médicaments locaux, changement de style de vie, apport en fibres) ou une opération pour guérir les hémorroïdes ?
Veuillez noter que les informations contenues dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne doivent pas être considérées comme des conseils médicaux professionnels, un diagnostic ou un traitement. Si vous souffrez d’hémorroïdes, il est important de consulter un professionnel de santé qualifié pour obtenir des conseils et des recommandations personnalisées.
Méthodologie :
Les chercheurs ont filtré parmi une liste de 1,373 publiées, pour n'en retenir que 7 constituant les plus pertinentes et rigoureuses en termes de méthodologie. Ces études couvrent un total de 760 patients.
La technique la plus utilisée dans le cas des interventions chirurgicales analysées est l'hémorroïdectomie (ablation chirurgicale des hémorroïdes) mais d'autres interventions telles que l'ablation par ligature sont également considérées dans l'étude comme relevant de l'opération chirurgicale.
Les méthodes non-chirurgicales incluent des changements de mode de vie, l'augmentation de la consommation de fibres ainsi que l'application de crèmes pour usage local.
Impact sur la douleur :
L'étude indique que sur le long-terme (plus de 10 jours), l'approche chirurgicale et l'approche douce apportent des bienfaits similaires en termes de soulagement de la douleur.
Cependant, la chirurgie amène un soulagement plus rapide: celui-ci intervient en moins de 4 jours dans le cas des interventions chirurgicales.
Risque de complications :
Aucune différence importante en termes de complications n'est soulevée dans l'article. L'incidence de saignements à long terme est similaire entre les patients ayant opté pour un traitement chirurgical ou pour une méthode douce.
L'étude indique cependant des complications rares en cas d'opération, telles que des cas d'incontinence (3%), douleurs post-opératoires (5%) et décharges liquides (6%). Ces incidences sont rares, mais peuvent être prises en compte avec votre médecin avant de décider d'une intervention.
Risque de récidives :
D'après cette étude, deux des articles indiquent un risque de récidive beaucoup plus bas dans le cas de l'intervention chirurgicale (81% plus faible).
Les approches douces sont donc aussi efficaces que la chirurgie pour un soulagement à court-terme, mais posent un problème en termes de récidive.
Stade des hémorroïdes :
Les chercheurs indiquent qu'un aspect important de la rémission est le stade des hémorroïdes :
- Dans le cas d'hémorroïdes de stade I ou II l'approche douce est efficace et peu amener un soulagement durable
- Dans le cas d'hémorroïdes de stade III ou IV, une intervention chirurgicale amène généralement de meilleurs résultats
En résumé ?
- Les approches douces et chirurgicales peuvent être aussi efficaces dans le soulagement de la douleur
- Une intervention chirurgicale soulage plus rapidement
- Les complications chirurgicales sont rares (~5% d'incidence)
- Une opération diminue significativement les récidives (81%)
- L'approche douce est surtout efficace pour les hémorroïdes de stade I ou II
Il est donc important de traiter le problème rapidement et à la source, pour éviter une opération.
Gardez en tête qu'il ne s'agit que bien que cet article provienne d'un journal sérieux et évalué par des pairs, son contenu ne remplace pas une consultation médicale. Si vous souffrez d'hémorroïdes, consultez votre médecin. Nous espérons que ces éléments vous permettront d'avoir une discussion mieux informée avec votre professionnel de santé.